Lorsque j’ai pensé ce blog pour accompagner la publication d’histoires pour enfants, je souhaitai partir sur des sujets présentant des activités permettant de développer la créativité des enfants.
Aujourd’hui, je réalise que, comme de nombreuses familles, notre principale difficulté est de lutter contre le temps d’écran et de les rendre critiques par rapport à leurs choix. Bien que nos enfants aiment faire des activités et aient tout à portée de main, leur 1er réflexe, dès qu’ils ont du temps libre, est de prendre un écran (smartphone, tablette ou ordi). Sans notre intervention, ils pourraient jouer sur des applis, sélectionner des programmes sur Netflix ou regarder des bêtises en replay pendant des heures.
Il est difficile de trouver le juste équilibre dans l’accompagnement de l’intégration de plus en plus forte des écrans dans notre quotidien.
Nous avons sensibilisé les 2 grandes très tôt (9 ans) à l’usage des réseaux sociaux en les autorisant à se créer un compte Instagram. Nous les avons accompagnées dans la configuration de leur 1er compte social et nous vérifions régulièrement, en discutant avec elles, leurs règles de suivi et d’acceptation. Cette partie là nous semble, et de loin, la partie la plus facile à gérer. Il ne s’agit en effet que de la transposition d’un comportement social sur un écran.
Les 2 points les plus complexes portent sur des problèmes de qualité et de durée.
Commençons tout d’abord par le problème de qualité. Les enfants ayant, dans une certaine mesure, la confiance de leurs parents, peuvent disposer d’un écran assez facilement. Là où les choses se compliquent, c’est qu’ils veulent choisir leur propre programme et disposent de tous les accès nécessaires pour le faire : de You Tube au Replay en passant par Netflix, comment contrôler ce qu’ils font exactement sur un écran et ce qu’ils regardent ?
Notre petit dernier, Elliot, âgé de tout juste 6 ans, demande et ne changera pas de programme (bien qu’il sache le faire). Nous contrôlons donc la qualité sans grande difficulté.
Notre N°2, Alice, âgée de 11 ans, se perd sur You Tube et va de découverte en découverte avec plus ou moins de bonheur. A moins de s’asseoir à côté d’elle, il est impossible de contrôler la qualité de ce qu’elle regarde. Autre point à prendre en considération, la recommandation sociale issue de la vraie vie : « Tu as regardé ce qu’il s’est passé dans le dernier épisode de telle série de téléréalité. C’était trop drôle ! » L’enfant, voulant savoir ce dont les copains parlent, va alors découvrir un programme qui peut ne pas être en adéquation avec l’éducation de ses parents. D’où l’importance du développement de l’esprit critique…
Dès que l’on commence à réfléchir à la question, on se rend vite compte que la question des écrans aujourd’hui ne fait que renvoyer à un point que je juge crucial dans l’éducation des enfants : l’équilibre entre interdit et confiance.
C’est donc sans complexe qu’au sein de notre famille, les écrans sont interdits à partir d’une certaine heure le soir en semaine et ne sont récupérables qu’après le petit-déjeuner 😊. De même, nous interdisons les programmes de téléréalité et tant pis pour les discussions entre copines.
Côté confiance, nous autorisons les enfants à passer du temps sur un écran lorsqu’ils nous le demandent et nous ne restons pas à côté pour vérifier ce qu’ils font réellement.
Nous expérimentons et adaptons au fur et à mesure en fonction de nos observations… Côté écran, notre éducation est très empirique.
Pour la durée, tout dépend de notre mobilisation et de leur emploi du temps. Si nous sommes concentrés sur notre tâche, les enfants vont avoir tendance à en profiter pour tirer sur la corde. Il arrive cependant parfois qu’ils nous surprennent en se déconnectant d’eux-mêmes (mais c’est très rare 😊).
J’écris et je réalise qu’emportée par mon élan, j’en oublierai presque de vous présenter une thématique d’article que vous retrouverez par la suite : Le combat du jour.
Il s’agit de tester l’attractivité d’un jeu ou d’une activité par rapport à un écran.
A suivre…