Louise a 5 ans et demi. Elle veut toujours tout et tout de suite et rien ne semble lui faire plaisir. Même ses copines commencent à en avoir assez…

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Louise a 5 ans et demi. Elle habite avec ses parents et son hamster Tao en plein cœur d’une grande ville. Louise adore déambuler dans les rues avec son papa et sa maman, aller au parc le week-end et parfois le soir en été, manger des crêpes en hiver et des glaces en été, inviter des copines à la maison… C’est une petite fille qui adore bouger et ne manque jamais une occasion de s’amuser.

Depuis quelques temps, elle a même pris l’habitude d’exprimer très clairement ce dont elle a envie et ce qu’elle ne veut pas : « Maman, je voudrai aller au square aujourd’hui ! » « Papa, j’ai décidé que ce soir je ne mangerai pas de soupe ! ». Ses parents s’étonnent devant tant d’assurance mais la laisse faire car elle n’oublie jamais de faire son plus beau sourire. Quelle coquine cette Louise !

A l’école maternelle, Louise a de nombreuses copines. Elles ne se lassent pas d’inventer de nouveaux jeux ensemble. Certains jours, elles apportent même des petits jeux en cachette afin que, ni la maîtresse, ni leurs parents ne s’en rendent compte. Elles se connaissent depuis la crèche ou la petite section et s’entendent toutes très bien. Mais depuis les dernières vacances, Louise veut choisir les jeux toute seule et cela ne plait pas du tout, mais alors pas du tout, à ses copines.

Ce matin-là, les filles ont décidé de dire à Louise qu’elles n’étaient pas d’accord pour qu’elle soit la seule à décider. Cela n’a pas plu à Louise qui s’est mise très en colère : « Si c’est comme ça, je ne suis plus votre copine et puis je n’apporterai plus de jeux à l’école et je ne vous inviterai plus à la maison ! ».

Les filles n’en revenaient pas : Louise est leur copine, elles voulaient juste qu’elle arrête de commander. Alors, elles ont cédé et Louise a continué ses caprices. Quand l’une d’entre elles jouait avec un jeu et que Louise le voulait, elle lui laissait juste pour éviter un nouveau caprice.

Louise trouvait cela plutôt chouette car elle avait tout ce qu’elle voulait mais elle voyait bien que ce n’était plus comme avant…

A la maison, ses parents n’en pouvaient plus, c’était un caprice chaque jour. Sortir avec Louise était devenu très compliqué… « Maman, je veux un poisson rouge tout de suite » disait-elle en passant devant une animalerie. Et si son vœu n’était pas exaucé, elle criait, pleurait et pouvait même aller jusqu’à se rouler par tard. « Maman, je veux des bonbons » disait-elle à la boulangerie et la boulangère lui en donnait pour éviter qu’elle ne pleure. Elle voulait décider de son heure de coucher et était même capable de faire un caprice juste pour que son père continue à lui lire des histoires avant de s’endormir.

Louise voulait de plus en plus de choses et elle les obtenait : un nouvel hamster pour tenir compagnie au premier, un poisson rouge, plus de vêtements que son armoire ne pouvait en contenir, des jeux à ne plus savoir qu’en faire… Elle invitait ses amies à la maison pour jouer avec elle mais elle voyait bien qu’elles ne venaient plus. Leurs mamans téléphonaient à la sienne en disant qu’elles étaient déjà prises. Et le lendemain, à l’école, Louise entendait bien qu’elles s’étaient toutes retrouver au square pour goûter mais, sans elle.

Louise ne comprenait pas pourquoi elle n’avait plus d’amies. Elle se mit à se sentir bien seule dans la cour ou en classe avec ses poches débordantes de petits jeux apportés en cachette mais sans personne avec qui les partager. Elle n’arrêta pas ses caprices pour autant.

Un matin d’hiver, alors que Louise et ses parents faisaient le marché, Louise décida qu’elle voulait manger un poulet rôti puis des fraises en dessert. Ses parents achetèrent un délicieux poulet rôti mais les fraises demeuraient introuvables… des fraises en plein mois de janvier, on n’a jamais vu ça !

« Papa, maman, je veux des fraises et tout de suite ! » répétait Louise en pleurant et en serrant les poings. Ses parents ne savaient plus quoi faire quand soudain ils entendirent très distinctement un petit garçon s’exclamer : « Non, mais ça ne va pas la tête ! des fraises en hiver ? Tu vas arrêter de nous casser les oreilles avec tes cris ! »

Louise s’arrêta immédiatement tellement elle était surprise. Elle avait déjà croiser ce petit garçon dans le quartier. Elle savait qu’il venait d’emménager avec ses parents mais elle ne connaissait même pas son nom. Elle savait qu’il était en petite section et elle n’en revenait pas qu’il ait osé lui parler comme ça. Il n’avait que 3 ans, ce petit.

Louise et ses parents passèrent un excellent dimanche sans aucun caprice. Quel bonheur ! Même Louise apprécia cette journée.

Le lendemain, à l’école, Louise jouait toute seule au pied d’un arbre lorsque le petit garçon du marché vint la trouver. A sa grande surprise, il ne mentionna pas leur rencontre d’hier et lui proposa d’inventer ensemble une histoire avec tous les personnages qu’elle avait dans ses poches. Alors que Louise s’apprêtait à refuser de jouer avec lui (c’est un bébé de 3 ans et, en plus, il a vraiment été très désagréable hier ! se disait-elle.), lorsqu’elle réalisa qu’elle n’avait personne d’autre avec qui jouer et elle accepta.

Elle commençait à choisir les noms de tous les personnages lorsque le petit garçon lui dit : « Non mais, ça ne va pas la tête ! Tu ne peux pas choisir les noms de tous les personnages toute seule. Mon papa et ma maman disent que c’est très égoïste et qu’il ne faut pas faire ça quand on joue avec les autres. Moi, j’adore le bleu et le vert alors je te propose de choisir les noms des personnages de cette couleur. Tu es d’accord ? » « Oui », répondit Louise, sans trop savoir pourquoi. Puis, spontanément, ils imaginèrent une histoire avec des explorateurs dans laquelle chaque personnage intervenait l’un après l’autre. La fin de la récréation arriva beaucoup trop vite et Louise réalisa qu’elle ne connaissait toujours pas le nom du petit garçon. Elle ne lui avait même pas demandé.

De retour à la maison, Louise demanda à ses parents ce que voulait dire le mot « égoïste ». Ils lui expliquèrent et elle leur demanda des exemples. Elle alla se coucher toute songeuse en oubliant même ses râleries habituelles sur l’aide au débarrassage de la table, le brossage de dents, la lecture du soir…

En se réveillant, le lendemain matin, Louise ne prit pas énormément de jouets en cachette comme d’habitude. Elle prit le temps d’en choisir seulement deux en se demandant celui qui plairait le plus au petit garçon.

Ils le croisèrent sur le chemin et elle lui demanda son prénom. Il s’appelait Julien.

Depuis ce jour, Louise a pris régulièrement l’habitude de jouer avec Julien. Mais elle a également retrouvé ses copines avec lesquelles elle partage à nouveau plein de supers moments.

Elle ne fait presque plus de caprices même si elle adore toujours autant les fraises et qu’elle aimerait en manger tous les jours même en hiver.

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